Le couteau à lancer

La sensation du lancer

Le lancer de couteaux:

" Est un sport d'équipe qui demande beaucoup de mémoire "

A priori ça à l'air idiot et même faux. Un énoncer pareil semble ne rein avoir à faire avec le lancer de couteaux. Pourtant à y voir de plus près…

Auteur: Philippe Catania 

Il est vraiment  magique, et pourtant  ça n' a rien de magique, de voir  à quel point à de (rares) moments les  couteaux  peuvent aller  se ficher  dans  quelques  centimètres  carré, et ce, plusieurs  fois  d'affilé. Dans  ces  cas  là on ressent  une  espèce  de  sérénité ; c'est comme si  une  harmonie  soudaine  venait de  se créer. C'est comme si  on avait réussit à réunir  par un lien fragile, secret, tenu immuable , le bras la main le  cerveau , le  couteau , la cible. Comme si " un rail " invisible  existait entre notre main et le petit point rouge  à quelques mètres de là ( et qu'a force  d'entraînement  on réussissait à faire surgir du monde caché . Comme si les dieux, pour  récompenser vos efforts, vous révélaient, pour un instant le secret d'un tir parfait qui se ferait tout seul et sans effort.

L'entraînement consisterait à  défricher pour faire surgir un " chemin direct " sur les rails  duquel il suffit de " poser le couteau  pour  qu'il aille où l'on veut sur  la cible.

Dans  ces  cas là on plonge  dans un état "limbique" de bien être hypnotique où la norme ce sont les tir   réussit, et l'exception  le  tir  raté .

Je  parle  de " sport d'équipe " car à force  de lancer, je  constate  combien sont nombreux les  éléments qui constituent  le fait de lancer. ET aussi que  c'est " l 'entente et l'harmonie ; le  dosage, la  synchronisation entre ces divers  éléments  qui font un lancer  réussi.

 

En ne  parlant que  des principaux:

Tous  ces éléments  que  je  nommerais  les  équipiers  doivent être dirigés, orchestrés par un chef d'équipe un " patron " qui doit  dans  un dialogue  intérieur  incessant " assigner  le plus  précisément possible, le plus  clairement possible, le plus finement possible le  rôle  exact que  doit tenir  chaque  " équipier " ( comme  dans  une  manœuvre délicate dans  la course  de la  coupe  de l'América)

Encore  faut il ; et tout le  travail est là,  que "  l'entraîneur " soit bon lui même  et ait conscience  du rôle  précis  que  chacun doit tenir et qu'il sache  dans un  " vocabulaire personnel ", à chaque  lancer encourager  un équipier, sermonner l'autre, conseiller un troisième. Le  cerveau à l 'œil : "  toi ne lâche  pas la  cible  pendant tout le déroulement du tir. Tu ne  t'en rends pas  compte, mais une  fraction de seconde,  tu abandonne la cible !

- aux  synapses  de la paume  de la main :  " prenez conscience  de  votre rôle  délicat dans  le tir "

le  cerveau  au bras : "  ne  te disperse pas dans  des petits  mouvements  parasite, ne  fait rien qui ne  soit nécessaire ! "

E t lorsque  tout ce petit monde à bien travaillé  de concert. Il faut au cerveau savoir garder la mémoire de ce que  chacun à tenu comme rôle  pour  réacomplir le geste  parfait.

Et recommencer à " redoser " le  plus  fidèlement possible  chaque  " ingrédients " pour  que  la potion soit la plus  magique  possible.

Il est surprenant que  le patron qui sait donner des ordres  précis fermes et clair, les équipiers obtempères.

Certes,  on est là dans le  monde intérieur. Sensible, fin, fragile. Il est vrai que  le silence  et la  solitude aident  et favorise  cette  harmonie. Pourtant il faudrait savoir " faire là bulle "  recréer ces  " conciliabules "  intérieur  malgré  des spectateurs et éventuellement du bruit.